Le Centre d’histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, l’Université ouverte et l’Institut Marcel Liebman ont le plaisir de vous convier à une rencontre avec Hugues Le Paige (journaliste et réalisateur belge) autour de son dernier ouvrage « L’héritage perdu du Parti communiste italien. Une histoire du communisme démocratique » (paru en mars 2024 aux éditions Les impressions nouvelles). La conférence se tiendra le 17 décembre 2024, de 16h à 18h, sur le Campus de Charleroi et sera animée par Anne Morelli (professeure honoraire de l’ULB).
Adresse complète : BPS22, Campus de l’UCharleroi, 31 Boulevard Solvay à 6000 Charleroi (bâtiment La Maçonnerie, auditoire Maç0.02). Plan et accès : https://campusucharleroi.be/mobilite/
C’était le parti communiste le plus puissant et aussi le plus original d’Europe occidentale. À la fin des années 1970, le Parti Communiste Italien représentait près d’un tiers des électeurs de la péninsule, il gérait de nombreuses villes et régions et exerçait son hégémonie sur le monde culturel. Il se distinguait par une participation politique massive et sans précédent de ses militants. Il faisait rêver la gauche européenne.
Sa décision de se saborder alors qu’il demeurait une force politique majeure a désespéré des centaines de milliers de militants et a rendu la gauche italienne à jamais orpheline. Cet essai analyse les raisons d’une disparition qui continue d’interroger les historiens. Le « communisme démocratique » inspiré par le marxisme singulier d’Antonio Gramsci a été élaboré par son emblématique secrétaire général Enrico Berlinguer (1922-1984), disparu avant d’être allé au bout de son projet. Mais son héritage doit encore parler à une gauche européenne en déshérence. Précurseur d’une écologie sociale, Berlinguer a été le premier à mettre l’accent sur la nécessité de construire une nouvelle alliance entre les exclus et le mouvement ouvrier traditionnel. C’est lui aussi qui mit en avant le rôle déterminant du mouvement des femmes sans lequel, disait-il, il ne peut y avoir de révolution. C’est bien cet « héritage perdu » et les leçons que l’on peut en tirer pour aujourd’hui qui sont au centre de cet essai.
N’hésitez pas à diffuser l’information autour de vous !
Le mardi 5 novembre 2024 de 18 à 20 heures, le Centre d’histoire et de sociologie des gauches de l’ULB recevra Isabelle Felici (Université de Montpellier Paul-Valery) pour une conférence (suivie d’un échange avec le public) autour de son dernier ouvrage (codirigé avec Costantino Paonessa) « Anarchisme en Méditerranée orientale et occidentale (1860-1920)« .
À l’époque dont il est question, de nombreux européens (italiens, espagnols, français, russes…) migrent – dans un climat colonial -vers l’Afrique du Nord et l’Egypte. Mais, lors de ce transfert culturel, certains emportent avec eux leurs idées révolutionnaires : anarchisme, internationalisme, socialisme, communisme, anti-cléricalisme…
Le séminaire se penchera spécialement sur les groupes d’anarchistes, notamment à travers le rôle qu’ils ont eu dans la naissance des mouvements syndicaux et indépendantistes locaux.
L’entrée est libre et gratuite mais l’inscription recommandée (nombre de places limitées) via le lien suivant :
Le Centre d’histoire et de Sociologie des Gauches (CHSG, ULB), l’Unité de Recherche Mondes modernes et contemporains (MMC, ULB), le CArCoB et le DACOB ont le plaisir de vous convier à la troisième journée d’étude, organisée le 24 mai 2024 (10h-16h30) à l’Université libre de Bruxelles, consacrée à l’ancrage social du monde communiste en Belgique et à ses relations avec les domaines culturels et artistiques.
Cette journée d’étude s’inscrit dans un projet de recherche plus large « Nuances de Rouge » portant sur cent ans de relations entre le monde communiste et les arts plastiques en Belgique. Ce projet vise d’une part à publier la première monographie scientifique sur ce thème et, d’autre part, à organiser une exposition d’œuvres d’art.
11h45 -12h15 : Thierry Lecloux, Le monde de la BD, engagements et prises de position
12h15-12h45 : Ludovic Recchia, Les collections du Centre de la Céramique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Keramis)
12h45-13h : Discussion
Après-midi
14h-15h30 : Contextes internationaux et comparaisons
14h-14h30 : Anne Morelli, Des artistes-peintres dans le cadre de l’hégémonie culturelle du Parti communiste italien (1945-1989)
14h30-15h : Céline de Potter, Les USA et l’Angleterre
15h-15h30 : François Robichon, Du manifeste de l’AER à la Querelle du réalisme (1932-1936)
15h30-16h30 : Discussion générale
Informations pratiques :
Lieu : Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, Institut de sociologie, bâtiment S (entrée 4, 44 avenue Jeanne, 1050 Bruxelles, Plan du campus du Solbosch), 1er étage, Salle Somville.
Paul Aron (ULB) Francine Bolle (ULB) Céline De Potter (U. Lille) Virginie Devillez, Marie Godet (Centre Daily-Bul&Co), Jose Gotovitch (CArCoB) Anne Morelli (ULB) Marc Somville (Archives Roger Somville) Theun Vonckx (DACOB) Margaux Van Uytvanck (ULB), Nicolas Verschueren (ULB).
Journée d’étude organisée avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’Université libre de Bruxelles
Présentation
Si le parti communiste est resté un parti relativement marginal dans le monde ouvrier, il a néanmoins marqué la société belge à plusieurs moments de son histoire, par son rôle dans de grandes grèves, la lutte contre le nazisme, l’accueil des enfants de la République espagnole, le mouvement de la paix et de nombreux combats sociaux (réduction du temps de service militaire, droits des femmes, libéralisation de l’avortement, etc.)
Grâce à cet ancrage dans l’histoire nationale et dans la résistance, grâce aussi au prestige de la révolution d’Octobre et aux mouvements tiers-mondistes, de nombreux artistes plasticien(ne)s ont rejoint ses rangs ou ont participé à des activités organisées par lui. Ces liens concernent aussi les courants dissidents du monde communiste, les mouvements trotskistes ou maoïstes, les groupes et partis qui s’en revendiquent.
À l’automne 2024, le Centre d’histoire et de sociologie des gauches de l’ULB accueillera Hugues Le Paige pour une présentation publique de son ouvrage L’héritage perdu du Parti communiste italien – Une histoire du communisme démocratique, qui vient de paraître aux éditions Les impressions nouvelles.
Aussi, nous reproduisons ici la couverture et la quatrième de couverture avec la présentation de l’ouvrage. Dès que la date de la rencontre avec Hugues Le Paige sera fixée, elle sera communiquée ici, ainsi que par mail aux abonnés à notre newsletter (pour vous abonner, il suffit de nous envoyer un email à l’adresse chsg@ulb.be avec en objet « Inscription newsletter ») et sur notre page Facebook (https://www.facebook.com/CentreHistoireSociologiedesGauches).
LE MODÈLE BELGE. UNE INSPIRATION POUR LE MOUVEMENT OUVRIER EUROPÉEN
Représentations et positions du mouvement ouvrier belge dans le mouvement ouvrier européen : modèle, réseaux, centre.
Journée d’étude – Université libre de Bruxelles – 15 mars 2024
L’objet de cette journée du 15 mars 2024 est d’étudier la représentation et la place du mouvement ouvrier belge dans l’espace européen. Plutôt qu’une étude de cas classique, centrée sur les composantes du mouvement ouvrier en Belgique, on cherchera à élargir la focale, l’échelle, pour étudier, analyser, la place imaginaire et effective qu’occupa le mouvement ouvrier belge dans un cadre inter- et transnational.
Pour penser les positions et les rôles respectifs du mouvement ouvrier, un ensemble de notions furent convoquées. Nous repartirons de celles-ci pour en interroger le sens et la portée.
Tout d’abord, une première table ronde reviendra sur la notion de « modèle » d’organisation – pensons notamment à la célèbre expression de « parti modèle » –, dont s’inspirerait ou qu’imiteraient des « mouvements frères ». Ensuite, nous étudierons la place et le rôle fantasmé et véritable des « réseaux », auxquels aurait appartenu le mouvement ouvrier en Belgique. À quel point ces réseaux furent-ils solides, efficaces, permanents ? À quoi tiennent-ils ? Enfin, nous reviendrons sur la place de la Belgique, notamment Bruxelles, comme centre d’un mouvement ouvrier international. Si la Belgique ou Bruxelles jouèrent le rôle de capitale ou de centre, s’agit-il d’un centre administratif, politique ou économique du mouvement ouvrier ? Et en quel sens ?
Evénement coorganisé par l’Unité Mondes modernes et contemporains, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB et l’Institut Marcel Liebman, avec le soutien du FNRS et de la Faculté de philosophie et sciences sociales, et en collaboration avec la bibliothèque de l’Institut Emile Vandevelde.
Programme complet et informations pratiques ci-dessous
Le décès de notre collègue José Gotovitch a donné lieu à de nombreux hommages très mérités. On a relevé abondamment ses origines, sa direction du CEGES, ses trois ouvrages les plus saillants (« L’An 40 » avec Jules Gérard-Libois, sa thèse sur les communistes dans la Résistance et son dernier livre sur la Jeunesse communiste dans l’entre-deux-guerres).
José à Cuba (la Havane) en 2001 (photo : Anne Morelli).
On a trop peu, selon moi, parlé du professeur enthousiasmant qu’il fut, réussissant même à faire lire à de futurs businessmen et avocats le livre clé de Frantz Fanon dénonçant les méfaits du colonialisme ! J’ai reçu après son décès de nombreux messages d’anciens étudiants rappelant son charisme et l’élan qu’il leur communiquait en leur expliquant tant la méthode historique scrupuleuse qu’il pratiquait que la révolution cubaine qui avait illuminé sa jeunesse.
Les communiqués officiels ont parlé de son appartenance à l’Académie, qu’il a pourtant fuie rapidement, mais, par contre, son appartenance maçonnique a généralement été gommée. José Gotovitch faisait partie d’une loge particulière, intitulée « La butte aux cailles » dont il fut orateur. Cette butte a été le dernier bastion de la Commune de Paris après sa défaite, c’est évidemment tout un symbole. Dans cet atelier, qui se réunissait non pas dans un temple mais dans une arrière-salle de café (!), on rappelait le rôle des maçons communards et on y chantait « Le temps des Cerises »….
Un autre important « trou » de la biographie officielle qui s’est répandue après son décès, concerne le rôle essentiel de José Gotovitch dans la création et le maintien depuis plus de 35 ans du Centre d’histoire et de sociologie des gauches, qui, pour les plus jeunes d’entre vous, n’est sans doute qu’un nom sur une porte du 13ème étage de l’Institut de Sociologie.
Il considérait, hors de ses fonctions officielles au CEGES, ce Centre comme la prunelle de son œil, son enfant illégitime bienaimé.
Lorsque les Etats-partis de l’Est se sont effondrés en 1989, la création simultanée d’un « Groupe d’histoire et de sociologie du communisme » au sein de l’Institut de Sociologie était un peu une provocation. Le communisme continuait à exister et restait en tous cas objet d’étude et de réflexion.
Autour de José Gotovitch se groupent des historiens, des sociologues et des politologues (Pascal Delwit, Jean-Michel Dewaele…) pour faire vivre ce Groupe dans deux directions : des séminaires mettant en valeur des travaux sur ce thème et des colloques ou Journées d’études destinés à susciter des recherches nouvelles et parfois accompagnés d’expositions originales.
La première initiative publique du Groupe fut un colloque qui vit se réunir des chercheurs très divers (certains venant des Etats-Unis, d’autres du Japon) et intitulé « Victor Serge: Vie et oeuvre d’un révolutionnaire ». Ce révolutionnaire, à sa sortie du goulag soviétique, manifestait encore fermement son espoir de voir le communisme triompher et, après un passage en Belgique, il avait rejoint le groupe trotskyste au Mexique.
Les communications furent publiées dans la revue « Socialisme » de juillet-octobre 1991. A l’époque cette revue, imprimée par le P.S., manquait cruellement de matériaux, publiait les discours les plus conventionnels des responsables du PS, et son responsable, plus anarchiste que socialiste, était trop content de nous laisser toute la place et de publier les textes de nos colloques sous forme de n° spécial. Il en fut ainsi également pour le colloque sur les « médecins rouges » ou pour « Hiroshima sans amour » (1995) qui nous valut l’honneur de recevoir Jozef Rotblat qui, quelques semaines plus tard allait être honoré du Prix Nobel de la Paix.
José et moi regretterons plus tard de ne pas avoir créé, depuis le début, une collection spécifique du Groupe, devenu (par prudence ?) « Centre d’histoire et de sociologie des gauches »… Les nombreux ouvrages auxquels le CHSG a donné naissance sont donc hélas éparpillés chez des éditeurs très divers
Les initiatives se sont succédées avec une grande régularité : « La peur du Rouge », « Militantisme et militants », « Contester dans un pays prospère » « Les solidarités internationales », « Presse radicale, presse communiste »…, et plus récemment des réflexions collectives, très suivies par un public fidèle et renouvelé, sur les espoirs soulevés par 1917 ou sur Rosa Luxemburg.
Dans plusieurs cas, des expositions sont nées également dans le cadre du CHSG : sur l’anticommunisme, sur la caricature dans la presse communiste, sur l’anarchiste Francisco Ferrer…Expositions souvent itinérantes.
Le CHSG est actuellement dirigé par Nicolas Verschueren, avec l’aide précieuse de Francine Bolle, que José Gotovitch estimait hautement. Historienne du syndicalisme, elle a approfondi des recherches entamées par José Gotovitch sur la présence des communistes dans les syndicats de l’entre-deux-guerres. Depuis des années, elle s’est attelée avec énergie à maintenir la tradition des journées d’études et des séminaires du CHSG.
En 2023, Paul Aron a lancé via le CHSG un grand projet d’exposition et de livre sur les artistes belges et le communisme. Ceux qui ignoraient, par exemple, que Magritte fut membre du P.C. belge allaient y apprendre énormément. Lors de la première séance de ce projet (qui a rassemblé un très nombreux public avenue Jeanne), José Gotovitch était évidemment parmi nous.
Quant aux séminaires, pas une année n’en a manqué. Généralement animés par de jeunes chercheurs, ils nous ont réservé des moments riches, intéressants mais aussi dramatiques. En effet, Eric Remacle devait en 2013, lors d’un de ces séminaires, présenter un livre original sur les Belges dans la guerre d’Espagne. Je venais de lui céder la parole, lorsqu’il s’effondra à mes côtés et, malgré des soins immédiats, les ambulanciers ne purent que constater son décès. Il avait 52 ans et venait d’accepter de s’impliquer davantage dans le CHSG.
Cette création de José Gotovitch a donc traversé des orages mais est toujours bien vivante. J’espère qu’au -delà de la disparition de son fondateur, le CHSG peut se préparer à fêter bientôt ses 40 ans. 40 ans de recherche, de vulgarisation mais aussi de rêve politique.
!!! ATTENTION !! L’accès au Hall des marbres (AX1.216) se fait directement par l’avenue Franklin Roosevelt, 50 : https://www.ulb.be/fr/solbosch/plan-du-campus (et non par la bibliothèque comme annoncé précédemment) !!!
MISE À JOUR : Les inscriptions sont clôturées. Cependant, la journée d’étude reste accessible à celles et ceux qui ne sont pas inscrit.es, mais nous vous demandons -dans ce cas- d’apporter votre lunch (la commande de sandwichs a été effectuée en fonction du nombre de personnes inscrites).
Le Centre d’histoire et de Sociologie des Gauches (CHSG, ULB), l’Unité de Recherche Mondes modernes et contemporains (MMC, ULB), le CArCoB et le DACOB ont le plaisir de vous convier à la seconde journée d’étude, organisée le 24 novembre 2023 (10h-17h) à l’Université libre de Bruxelles (Hall des Marbres), consacrée à l’ancrage social du monde communiste en Belgique et à ses relations avec les domaines culturels et artistiques.
Cette journée d’étude s’inscrit dans un projet de recherche plus large « Nuances de Rouge » portant sur cent ans de relations entre le monde communiste et les arts plastiques en Belgique. Ce projet vise d’une part à publier la première monographie scientifique sur ce thème et, d’autre part, à organiser une exposition d’œuvres d’art.
Si le parti communiste est resté un parti relativement marginal dans le monde ouvrier, il a néanmoins marqué la société belge à plusieurs moments de son histoire, par son rôle dans de grandes grèves, la lutte contre le nazisme, l’accueil des enfants de la République espagnole, le mouvement de la paix et de nombreux combats sociaux (réduction du temps de service militaire, droits des femmes, libéralisation de l’avortement, etc.)
Grâce à cet ancrage dans l’histoire nationale et dans la résistance, grâce aussi au prestige de la révolution d’Octobre et aux mouvements tiers-mondistes, de nombreux artistes plasticien(ne)s ont rejoint ses rangs ou ont participé à des activités organisées par lui. Ces liens concernent aussi les courants dissidents du monde communiste, les mouvements trotskistes ou maoïstes, les groupes et partis qui s’en revendiquent.
Ce mercredi 25 octobre 2023 (18h-20h), pour son premier séminaire de l’année académique 2023-2024, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches accueillera Giulio Fugazzotto (doctorant en histoire contemporaine à l’Université d’Urbino, Carlo Bo et chercheur visiteur au CHSG) pour un exposé sur le thème « Les communistes italiens et le colonialisme (1926-1956)« .
Depuis sa fondation, le Parti communiste italien (PCI) s’est intéressé à la question coloniale, en organisant des « missions » dans les colonies italiennes, en tissant des liens avec les mouvements anticoloniaux en Afrique et en promouvant des réseaux de solidarité avec les populations colonisées.
Lors de ce séminaire, Giulio Fugazzotto retracera les lignes d’évolution d’une politique développée par le parti italien entre le milieu des années 1920 et la seconde moitié des années 1950, à travers l’étude des cas de la Tunisie, de l’Égypte et de la Corne de l’Afrique.
Lieu : Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, Institut de Sociologie, bâtiment S, Salle Henri Janne, 15ème étage, S15.331, avenue Jeanne à 1050 Ixelles. Voir plan du campus : https://www.ulb.be/fr/solbosch/plan-du-campus
Cent ans de relations entre arts plastiques et monde communiste en Belgique
Journée d’étude, le jeudi 11 mai 2023 (9h15-18h), à l’ULB, salle Somville
Le Centre d’histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, l’Unité de Recherche Mondes modernes et contemporains (ULB), le CArCoB et le DACOB ont le plaisir de vous convier à la journée d’étude, organisée le 11 mai 2023 à l’Université libre de Bruxelles (salle Somville), consacrée à l’ancrage social du monde communiste en Belgique et à ses relations avec les domaines culturels et artistiques.
Cette journée d’étude s’inscrit dans un projet de recherche plus large « Nuances de Rouge » portant sur cent ans de relations entre le monde communiste et les arts plastiques en Belgique. Ce projet vise d’une part à publier la première monographie scientifique sur ce thème et, d’autre part, à organiser une exposition d’œuvres d’art.
Présentation :
Si le parti communiste est resté un parti relativement marginal dans le monde ouvrier, il a néanmoins marqué la société belge à plusieurs moments de son histoire, par son rôle dans de grandes grèves, la lutte contre le nazisme, l’accueil des enfants de la République espagnole, le mouvement de la paix et de nombreux combats sociaux (réduction du temps de service militaire, droits des femmes, libéralisation de l’avortement, etc.)
Toile de Roger Somville, 1965, collection privée.
Grâce à cet ancrage dans l’histoire nationale et dans la résistance, grâce aussi au prestige de la révolution d’Octobre et aux mouvements tiers-mondistes, de nombreux artistes plasticien(ne)s ont rejoint ses rangs ou ont participé à des activités organisées par lui. Ces liens concernent aussi les courants dissidents du monde communiste, les mouvements trotskistes ou maoïstes, les groupes et partis qui s’en revendiquent.
Programme :
9h15-9h30 : Introduction
9h30-10h30 : Adrian Thomas : une brève histoire du parti communiste en Belgique.
10h30-11h30 : Anne Morelli : les débuts du PCB : War Van Overstraeten et Guillaume Vanden Borre
11h30-12h30 : Erik Buelinckx : Les répercussions de la révolution bolchévique dans la revue Haro !
13h30-14h30 : François Belot : les débats des années 1950-1960 documentés dans les archives du Parti.
14h30-15h30 : Theun Vonckx : Autour de quelques artistes communistes ou compagnons de route flamands.
15h30-16h : Pause-café
16h-17h : Laurent Courtens : Pour une étude de la critique d’art communiste après 1945.
17h-18h : Paul Aron et Margaux Van Uytvanck : Les mouvements artistiques en liaison avec le monde communiste
Informations pratiques :
Lieu : Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, Institut de sociologie, bâtiment S (entrée 4, 44 avenue Jeanne, 1050 Bruxelles, Plan du campus du Solbosch), 1er étage, Salle Somville.
Inscriptions : la journée est gratuite et ouverte à toutes et tous, mais il est souhaitable de s’inscrire auprès de Francine Bolle (Francine.Bolle@ulb.be)
Comité d’organisation :
Paul Aron (ULB) Francine Bolle (ULB) Céline De Potter (U. Lille) Virginie Devillez, Marie Godet (Centre Daily-Bul&Co), Jose Gotovitch (CArCoB) Anne Morelli (ULB) Marc Somville (Archives Roger Somville) Theun Vonckx (DACOB) Margaux Van Uytvanck (ULB), Nicolas Verschueren (ULB).
Journée d’étude organisée avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’Université libre de Bruxelles