Le modèle belge : une inspiration pour le mouvement ouvrier européen. Vendredi 15 mars 2024 (10h-16h30)

LE MODÈLE BELGE. UNE INSPIRATION POUR LE MOUVEMENT OUVRIER EUROPÉEN

Représentations et positions du mouvement ouvrier belge dans le mouvement ouvrier européen : modèle, réseaux, centre.

Journée d’étude – Université libre de Bruxelles – 15 mars 2024

L’objet de cette journée du 15 mars 2024 est d’étudier la représentation et la place du mouvement ouvrier belge dans l’espace européen. Plutôt qu’une étude de cas classique, centrée sur les composantes du mouvement ouvrier en Belgique, on cherchera à élargir la focale, l’échelle, pour étudier, analyser, la place imaginaire et effective qu’occupa le mouvement ouvrier belge dans un cadre inter- et transnational.

Pour penser les positions et les rôles respectifs du mouvement ouvrier, un ensemble de notions furent convoquées. Nous repartirons de celles-ci pour en interroger le sens et la portée.

Tout d’abord, une première table ronde reviendra sur la notion de « modèle » d’organisation – pensons notamment à la célèbre expression de « parti modèle » –, dont s’inspirerait ou qu’imiteraient des « mouvements frères ». Ensuite, nous étudierons la place et le rôle fantasmé et véritable des « réseaux », auxquels aurait appartenu le mouvement ouvrier en Belgique. À quel point ces réseaux furent-ils solides, efficaces, permanents ? À quoi tiennent-ils ? Enfin, nous reviendrons sur la place de la Belgique, notamment Bruxelles, comme centre d’un mouvement ouvrier international. Si la Belgique ou Bruxelles jouèrent le rôle de capitale ou de centre, s’agit-il d’un centre administratif, politique ou économique du mouvement ouvrier ? Et en quel sens ?

Evénement coorganisé par l’Unité Mondes modernes et contemporains, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB et l’Institut Marcel Liebman, avec le soutien du FNRS et de la Faculté de philosophie et sciences sociales, et en collaboration avec la bibliothèque de l’Institut Emile Vandevelde.

Programme complet et informations pratiques ci-dessous

Entrée libre (pas d’inscription requise)

Lieu et horaire : Campus du Solbosch

  • 10h-13h15 : Salle Paul-Henri Spaak – Institut d’études européennes, 39 Avenue Franklin Roosevelt – 1050 Bruxelles.

  • 14h30-16h30 : Local AW1.121 – 50 Avenue Franklin Roosevelt – 1050 Bruxelles.

Plan du campus : https://www.ulb.be/fr/solbosch/plan-du-campus

Contact : Martin.georges@ulb.be

La journée d’étude sera suivie le samedi 16 mars d’une

« Louis Mettewie, bien plus qu’un boulevard » : une exposition en plein air (17/06 au 22/09/2022, vernissage le 16/06) et une publication (éd. Couleur Livres)

Au XIXème siècle, un libéral progressiste était perçu comme un homme de gauche. Louis Mettewie en était un…

Ce jeudi 16 juin 2022 de 15h à 17h, le Centre d’Histoire et de Sociologie des gauches a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition « LOUIS METTEWIE, bien plus qu’un boulevard », en présence d’Anne Morelli, commissaire de l’exposition. Voir le carton d’invitation : Mettewie_carton_invitation.pdf

L’exposition sera visible, en plein air et gratuitement, du 17 juin au 22 septembre 2022, au parc du Karreveld.

Un ouvrage collectif (sous la dir. d’Anne Morelli) accompagne l’exposition : « Louis Mettewie, bien plus qu’un boulevard. Un bourgmestre visionnaire à Molenbeek », éd. Couleur Livres (pour commander : bon-commande-mettewie-A4-quadri.pdf).

Retour sur la figure la figure singulière et méconnue de Louis Mettewie, par Anne Morelli, interviewée sur BX1 à l’occasion de l’inauguration de l’exposition : cliquer ici pour voir l’interview.


« Louis Mettewie ? C’est un boulevard à Bruxelles ? Oui, mais ce nom n’est pas que celui de cette artère de plus de 2 km qui traverse le nord de la capitale. C’est celui d’un homme-orchestre. Certes bourgmestre de Molenbeek mais aussi précurseur dans divers domaines.
En 1897, il construit et dépose un brevet de vélo pliant (« Belgica ») que l’armée belge adoptera pour ses régiments cyclistes. Il construit dans ses ateliers de Molenbeek, et met en vente des automobiles (« Belgica » également), d’abord électriques (en 1899 !) puis à pétrole (1901). Il crée à Bruxelles le premier « Salon de l’auto » (1902) et s’avère un industriel de grande stature. Mais il donne congé à « ses » ouvriers le Premier Mai, leur permettant ainsi d’aller manifester car, politiquement, c’est un libéral progressiste, qui lutte afin que tout le monde (même les femmes !) ait le droit de voter à égalité, ce qui est une revendication de la gauche avant la Première Guerre mondiale.

Il développe, modernise et assainit sa commune, crée des parcs, de nouvelles voiries et des centaines de logements sociaux. Philosophiquement, il est libre-penseur et franc-maçon, défenseur de la liberté de pensée et d’expression, mais qui reçoit les hommages reconnaissants des bonnes soeurs de sa commune… Un patriote qui, pendant la Première guerre mondiale, affronte les occupants pour défendre ses administrés menacés de déportation. Un « super-kastar », comme l’appelait le Pourquoi Pas ? (19
août 1921), à découvrir dans son incroyable modernité et toutes ses contradictions. »

Vous pouvez d’ores et déjà commander l’ouvrage via le bon de commande suivant : bon-commande-mettewie-A4-quadri.pdf

Exposition et publication initiées par le MoMuse, La Fonderie et le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB.