A propos Francine Bolle

Docteure en histoire (Université libre de Bruxelles)

Nuances de Rouge

Cent ans de relations entre arts plastiques et monde communiste en Belgique

Journée d’étude, le jeudi 11 mai 2023 (9h15-18h), à l’ULB, salle Somville

Le Centre d’histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, l’Unité de Recherche Mondes modernes et contemporains (ULB), le CArCoB et le DACOB ont le plaisir de vous convier à la journée d’étude, organisée le 11 mai 2023 à l’Université libre de Bruxelles (salle Somville), consacrée à l’ancrage social du monde communiste en Belgique et à ses relations avec les domaines culturels et artistiques.

Cette journée d’étude s’inscrit dans un projet de recherche plus large « Nuances de Rouge »  portant sur cent ans de relations entre le monde communiste et les arts plastiques en Belgique. Ce projet vise d’une part à publier la première monographie scientifique sur ce thème et, d’autre part, à organiser une exposition d’œuvres d’art.

Présentation :

Si le parti communiste est resté un parti relativement marginal dans le monde ouvrier, il a néanmoins marqué la société belge à plusieurs moments de son histoire, par son rôle dans de grandes grèves, la lutte contre le nazisme, l’accueil des enfants de la République espagnole, le mouvement de la paix et de nombreux combats sociaux (réduction du temps de service militaire, droits des femmes, libéralisation de l’avortement, etc.)

Toile de Roger Somville, 1965, collection privée.
Toile de Roger Somville, 1965, collection privée.

Grâce à cet ancrage dans l’histoire nationale et dans la résistance, grâce aussi au prestige de la révolution d’Octobre et aux mouvements tiers-mondistes, de nombreux artistes plasticien(ne)s ont rejoint ses rangs ou ont participé à des activités organisées par lui. Ces liens concernent aussi les courants dissidents du monde communiste, les mouvements trotskistes ou maoïstes, les groupes et partis qui s’en revendiquent.

Programme :

9h15-9h30 : Introduction

9h30-10h30 : Adrian Thomas : une brève histoire du parti communiste en Belgique.

10h30-11h30 : Anne Morelli : les débuts du PCB : War Van Overstraeten et Guillaume Vanden Borre

11h30-12h30 : Erik Buelinckx : Les répercussions de la révolution bolchévique dans la revue Haro !

13h30-14h30 : François Belot : les débats des années 1950-1960 documentés dans les archives du Parti.

14h30-15h30 : Theun Vonckx : Autour de quelques artistes communistes ou compagnons de route flamands.

15h30-16h : Pause-café

16h-17h : Laurent Courtens : Pour une étude de la critique d’art communiste après 1945.

17h-18h : Paul Aron et Margaux Van Uytvanck : Les mouvements artistiques en liaison avec le monde communiste

Informations pratiques :

  • Lieu : Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, Institut de sociologie, bâtiment S (entrée 4, 44 avenue Jeanne, 1050 Bruxelles, Plan du campus du Solbosch), 1er étage, Salle Somville.
  • Inscriptions : la journée est gratuite et ouverte à toutes et tous, mais il est souhaitable de s’inscrire auprès de Francine Bolle (Francine.Bolle@ulb.be)

Comité d’organisation :

Paul Aron (ULB) Francine Bolle (ULB) Céline De Potter (U. Lille) Virginie Devillez, Marie Godet (Centre Daily-Bul&Co), Jose Gotovitch (CArCoB) Anne Morelli (ULB) Marc Somville (Archives Roger Somville) Theun Vonckx (DACOB) Margaux Van Uytvanck (ULB), Nicolas Verschueren (ULB).

Journée d’étude organisée avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’Université libre de Bruxelles

Ana Fernandez Asperilla, La politisation des immigrés espagnols en Belgique au XXème siècle – Séminaire du 24 février 2023 (12h-14h).

Pour son second séminaire de l’année académique 2022-2023, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB accueillera Ana Fernandez Asperilla (Universidad Complutense – Madrid) pour un exposé (suivi d’un échange avec le public) sur La politisation des immigrés espagnols en Belgique au XXème siècle.

Tout au long du XXème siècle des Espagnols sont venus vivre en Belgique, soit pour y travailler soit pour s’y soustraire à des persécutions politiques et parfois pour ces deux raisons emmêlées.

Lors de périodes de dictature, ils ont découvert en Belgique la démocratie (relative) qui y était en vigueur.
Ils ont contribué à donner aux Belges une image de la situation politique de leur pays.
En Belgique ils ont poursuivi les combats politiques qui avaient obligés certains d’entre eux à l’exil.

L’exposé présentera des exemples de cette politisation qui, lors du franquisme, « contamina » largement l’émigration économique espagnole.

Après la fin de la dictature, cette politisation intense alla en s’effaçant et en prenant des formes nouvelles jusqu’à nos jours.

Ana Fernandez Asperilla est historienne (Universidad Complutense – Madrid).
Elle peut être considérée comme la meilleure spécialiste de l’histoire des Espagnols en Belgique. Elle leur a consacré des ouvrages entiers ( cf Mineros, sirvientas y militantes ) mais a beaucoup écrit aussi sur l’émigration espagnole en général (cf La patria en la maleta, avec Josè Babiano) Son dernier ouvrage (Emigrar despues de la crisis) est consacré à l’émigration récente des Espagnols.

Lieu : Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, Institut de Sociologie, bâtiment S, 12ème étage, Salle Rokkan, S12.234. 44 avenue Jeanne à 1050 Ixelles. Voir plan du campus : https://www.ulb.be/fr/solbosch/plan-du-campus

Nous contacter : chsg@ulb.be

Événement Facebook :

Festival de CREATION-FACTORI

« Pouvoir d’achat et mobilisations populaires »

Du 8 au 16 février 2023

Télécharger le programme complet (voir également ci-dessous)

En réunissant des acteurs issus des mondes de la recherche, de l’éducation permanente et de la conservation et de la valorisation d’archives, le collectif CREATION (Centre de ressources, d’animation et d’innovation sur l’histoire sociale, le travail, l’insertion et la reconversion) entend mobiliser l’histoire comme outil pour éclairer les évolutions contemporaines du travail, de l’insertion et de la reconversion professionnelle et territoriale. Le projet s’inscrit dans une dynamique Factori plus large, portée par l’Instance Bassin Hainaut Sud, regroupant cinq partenariats thématiques : en savoir plus sur la dynamique Factori.

Le collectif, dont fait partie notre Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches (CHSG), organise son premier Festival grand public du 8 au 16 février 2023 sur le thème« Pouvoir d’achat et mobilisations populaires » avec, comme point d’ancrage, un épisode fondateur et pourtant largement méconnu de l’histoire sociale de Charleroi : la révolte du Moulin de Marchienne de 1867, qui renvoie à la fois à la misère ouvrière, à la constitution de coopératives, à la question des salaires et du prix des « farines », …

Sur le site https://factori-creation.be/ vous trouverez le programme complet du Festival (expositions, journée d’études, balade contée et promenade historique, pièce de Théâtre « Germinal l’intemporel », ateliers créatifs, ciné-débat, (petits-)déjeuners écoresponsables et participatifs, etc.) mais aussi une présentation du collectif Création, de la dynamique FACTORI dans laquelle s’insère le collectif, la liste des nombreux partenaires associés au projet, un formulaire pour nous contacter, etc.

La plupart des activités du Festival sont gratuites, mais l’inscription est requise (nombre de places limitées !!) via le formulaire suivant : https://framaforms.org/festival-factori-creation-du-08022023-au-16022023-inscriptions-aux-activites-1671447161

Organisé avec le soutien de : la région wallonne, la Ville de Charleroi, TRANSFO – Research Center for Social Change, et la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’ULB.  

Lieu : le Festival se déroulera en divers lieux à Charleroi – voir programme détaillé ci-dessous.

Lien vers l’événement Facebook et vers la page facebook Création-Factori.

Nous contacter : info@creation-factori.be

André Gorz, critique du travail et philosophe du temps libéré (conférence de Willy Gianinazzi, le 21 novembre, 18h, ULB)

Le lundi 21 novembre 2022, le premier séminaire du CHSG de l’année académique 2022-2023 accueillera Willy Gianinazzi, auteur d’une récente biographie d’André Gorz (1923-2007), parue aux éditions La Découverte.

Historien, auteur d’ouvrages sur le syndicalisme révolutionnaire, a été chercheur associé à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine pour le fonds André Gorz. Lors de ce séminaire, il retracera le parcours de l’un des penseurs les plus clairvoyants et innovants de la critique du capitalisme contemporain. Marqué par les pensées de Marx, Husserl, Sartre et Illich, Gorz pose la question fondamentale du sens de la vie et du travail.
Né Gerhart Hirsch à Vienne, ce « métis inauthentique » étudie en Suisse, avant d’opter pour la France. Penseur existentialiste, autodidacte, il révise constamment ses façons de voir, sans craindre d’explorer de nouveaux territoires théoriques. Anticapitaliste, marxiste d’un type nouveau, il est très proche de l’extrême gauche italienne et incarne l’esprit de 68.
Il est aussi l’un des premiers artisans de l’écologie politique et de la décroissance. Une pensée en mouvement, au service de l’autonomie, du temps libéré, de l’activité créatrice et du bien-vivre.

Entrée gratuite.
Lieu : Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, auditoire UB.5.132 (Square Groupe G). Voir plan : https://www.ulb.be/fr/solbosch/plan-du-campus

Contact : chsg@ulb.be
Site internet : https://chsg.ulb.be

« Louis Mettewie, bien plus qu’un boulevard » : une exposition en plein air (17/06 au 22/09/2022, vernissage le 16/06) et une publication (éd. Couleur Livres)

Au XIXème siècle, un libéral progressiste était perçu comme un homme de gauche. Louis Mettewie en était un…

Ce jeudi 16 juin 2022 de 15h à 17h, le Centre d’Histoire et de Sociologie des gauches a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition « LOUIS METTEWIE, bien plus qu’un boulevard », en présence d’Anne Morelli, commissaire de l’exposition. Voir le carton d’invitation : Mettewie_carton_invitation.pdf

L’exposition sera visible, en plein air et gratuitement, du 17 juin au 22 septembre 2022, au parc du Karreveld.

Un ouvrage collectif (sous la dir. d’Anne Morelli) accompagne l’exposition : « Louis Mettewie, bien plus qu’un boulevard. Un bourgmestre visionnaire à Molenbeek », éd. Couleur Livres (pour commander : bon-commande-mettewie-A4-quadri.pdf).

Retour sur la figure la figure singulière et méconnue de Louis Mettewie, par Anne Morelli, interviewée sur BX1 à l’occasion de l’inauguration de l’exposition : cliquer ici pour voir l’interview.


« Louis Mettewie ? C’est un boulevard à Bruxelles ? Oui, mais ce nom n’est pas que celui de cette artère de plus de 2 km qui traverse le nord de la capitale. C’est celui d’un homme-orchestre. Certes bourgmestre de Molenbeek mais aussi précurseur dans divers domaines.
En 1897, il construit et dépose un brevet de vélo pliant (« Belgica ») que l’armée belge adoptera pour ses régiments cyclistes. Il construit dans ses ateliers de Molenbeek, et met en vente des automobiles (« Belgica » également), d’abord électriques (en 1899 !) puis à pétrole (1901). Il crée à Bruxelles le premier « Salon de l’auto » (1902) et s’avère un industriel de grande stature. Mais il donne congé à « ses » ouvriers le Premier Mai, leur permettant ainsi d’aller manifester car, politiquement, c’est un libéral progressiste, qui lutte afin que tout le monde (même les femmes !) ait le droit de voter à égalité, ce qui est une revendication de la gauche avant la Première Guerre mondiale.

Il développe, modernise et assainit sa commune, crée des parcs, de nouvelles voiries et des centaines de logements sociaux. Philosophiquement, il est libre-penseur et franc-maçon, défenseur de la liberté de pensée et d’expression, mais qui reçoit les hommages reconnaissants des bonnes soeurs de sa commune… Un patriote qui, pendant la Première guerre mondiale, affronte les occupants pour défendre ses administrés menacés de déportation. Un « super-kastar », comme l’appelait le Pourquoi Pas ? (19
août 1921), à découvrir dans son incroyable modernité et toutes ses contradictions. »

Vous pouvez d’ores et déjà commander l’ouvrage via le bon de commande suivant : bon-commande-mettewie-A4-quadri.pdf

Exposition et publication initiées par le MoMuse, La Fonderie et le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB.

Militants et militantes communistes dans le 20e siècle tourmenté – Journée d’étude – 1er avril 2022 (10h-17h)

Journée d’étude du groupe de contact FNRS-FRS « Sociobiographie des militant.es du mouvement ouvrier en Belgique ».

Vendredi 1er avril 2022 au Bois du Cazier, Auditorium Amercoeur

10 h – 17 h.

À l’occasion du centenaire de la création du Parti communiste de Belgique, la journée d’étude du groupe de contact FNRS-FRS « Sociobiographie des militant.es du mouvement ouvrier en Belgique » sera consacrée aux profils des militants et militantes communistes :

• 9 h 45 -10 h – : Accueil des participants
• 10 h – 10 h 15 : Introduction de la journée par Eric Geerkens, professeur à l’ULiège et président du groupe de contact FRS-FNRS.
• 10 h 15 – 10 h 45 : « Profils des partisans armés, auteurs de l’exploit de la Résistance au Bois du Cazier, le 27 avril 1942 » par Jean-Louis Delaet, historien, directeur du Bois du Cazier.
• 10 h 45 – 12h 15 : « Étude sur les profils des militants syndicaux communistes des ACEC-Charleroi » par Adrian Thomas, historien, Centre d’histoire et de sociologie des gauches – suivi d’une discussion sur les engagements syndicaux, avec Francine Bolle, Robin Bruyère, Rik Hemmerijckx.
• 12 h 15 – 13 h 15 : Pause déjeuner
• 13 h 15 – 14 h 45 : « Les étudiants et intellos marxistes, révolutionnaires pour la vie ? » par José Gotovitch, professeur honoraire de l’ULB – suivi d’une discussion sur les engagements culturels-intellectuels, avec Paul Aron, Pierre Gillis, Theun Vonckx
• 14 h 45 – 15 h 15 : Pause-café
• 15 h 15 – 16 h 45 : « Les communistes au Pays de Liège… quelle spécificité par rapport aux autres sous-régions de Belgique ? Discussion comparative » par Jules Pirlot, historien, président du CArCoB – suivi d’une discussion sur les dynamiques communistes régionales, avec François d’Agostino, Roel Jacobs, Luc Peiren, Jean Puissant.
• 16 h 45 – 17 h : conclusions de la journée par Mateo Alaluf, sociologue (ULB), vice-président de l’Institut Marcel Liebman.

Inscription obligatoire (avant le mardi 29 mars minuit) via le lien : https://framaforms.org/inscription-journee-detudes…. Les conférences et les pause-café sont gratuites, mais une participation aux frais de 8€50 vous sera demandée pour les sandwichs et boissons de midi à verser préalablement sur le compte du Bois du Cazier : BE53 0682 0668 0553, avec en communication « Midi 1er avril + votre nom et prénom ». Le versement fait office de validation d’inscription (en cas d’intolérance alimentaire vous pouvez contacter Renée Dresse : renee.dresse@carhop.be).

!! Le formulaire d’inscription contient également des champs où vous pourrez indiquer vos propositions/demandes de covoiturage, n’hésitez pas à les compléter !!

Où? Auditorium Amercœur, au Bois du Cazier. Adresse : Rue du Cazier 80, 6001 Charleroi.Accès en transports en commun depuis la Gare de Charleroi Sud via :
– Bus 1: départ aux heures 20 et 50, descendre à Marcinelle, Rue Petite Chenevière.
– Bus 52 : départ aux heures 41 et 17 descendre à Marcinelle Cazier.

Lien vers l’événement Facebook : https://fb.me/e/4uu4uu2FG

Pour télécharger le programme (avec toutes les informations pratiques) : Invitation_JE_2022_DBMOB.pdf

La guerre d’Algérie en Belgique. Une résistance aux marges du conflit? – Les réseaux belges de soutien pendant la guerre d’Algérie – avec P.-E. Babin – jeudi 24 mars 2022 (18h-20h), ULB

Le 24 mars 2022, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB et l’Institut Marcel Liebman auront le plaisir d’accueillir Paul-Emmanuel Babin (Faculté de droit de l’Université de Lille) pour une conférence sur le thème « La guerre d’Algérie en Belgique. Une résistance aux marges du conflit? – Les réseaux belges de soutien pendant la guerre d’Algérie ».

Écrire l’Histoire d’un réseau de l’ombre revient à le sortir de l’oubli. A l’aube du soixantenaire de l’indépendance de l’Algérie, quel est le sens que nous pouvons donner au combat des Belges aux côtés des Algériens ? Faut-il parler d’oppositions intellectuelles, de résistance belge ou bien encore de « Justes » par rapport au colonialisme ? Doit-on au contraire considérer qu’en Belgique, il ne s’agissait que d’une minorité placée aux marges d’un conflit ? D’un côté la dimension européenne du combat des Algériens et d’un autre côté, le choix assumé de militants de gauche, invitent à restituer les enjeux de ce « Front du Nord », dont les rangs sont à présent clairsemés. »

Où ? Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, local NA4 203 (square Jean Servais, le bâtiment NA est accolé au bâtiment de la bibliothèque des Sciences humaines – Simone Veil. https://www.ulb.be/fr/solbosch/plan-du-campus

!! Inscription vivement recommandée !! (Nombre de places limitées, premiers inscrits, premiers servis) : https://framaforms.org/inscription-conference-les-reseaux…

Conférence organisée avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université libre de Bruxelles.

Histoire du gauchisme – L’héritage de Mai 68, avec Philippe Buton, 10/02/2022 (12h-14h)

Dans le cadre des séminaires du Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, nous accueillerons Philippe Buton (Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Reims) qui viendra nous parler de son dernier livre Histoire du gauchisme – l’héritage de Mai 68 (éd. Perrin, 2021, 560p.).

Mai 68. Sous les pavés, le gauchisme. En à peine quelques semaines, ce courant politique devient le porte-parole de la jeunesse et partant de toute une génération. Sous cette bannière se rassemblant les mouvances anarchiste, maoïste et trotskyste, divisées en de multiples groupes qui émergent à la fin des années 1960 (Gauche prolétarienne, Ligue communiste, ORA, OCI, PCMLF…). Mais derrière ce gauchisme politique se déploie aussi tout un gauchisme culturel, avide de secouer le vieux monde et de changer la vie. Que reste-t-il aujourd’hui dans notre société de cette force politique et de ces aspirations libertaires ?
Dans cette synthèse historique totalement inédite, Philippe Buton répond à cette question et à bien d’autres avec une grande clarté. Retraçant l’aventure du gauchisme, il montre que ce mouvement a certes été uni, notamment autour d’une croyance en une révolution proche et radicale, mais aussi profondément divisé par une multitude de querelles.

Le séminaire est organisé avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’ULB.

Où ? Salle Geremek, à l’Institut d’études européennes, Université libre de Bruxelles, 39 Avenue F.D. Roosevelt, 1050 Ixelles.

Quand ? Jeudi 10 mars, de 12h à 14h

Entrée gratuite.

Hommage à Cécile Draps, avocate et militante communiste, décédée le 8 décembre dernier.

Actualité du Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier en Belgique : hommage (par Elie Teicher, Université de Liège) à Cécile Draps, avocate et militante communiste, décédée le 8 décembre dernier. Ses engagements ont été multiples : défense des militants de la Guerre d’Algérie, luttes sociales en Belgique (e.a. grève des femmes de la FN-Herstal), etc. Un parcours à découvrir sur le site du Maitron :

https://maitron.fr/spip.php?article244375

!!! ANNULÉ !!! Séminaire : « Magdeleine Paz et l’affaire Victor Serge », par Anne Mathieu (7 décembre 2021, 18h-20h)

En raison de la situation sanitaire, nous sommes contraints d’annuler ce séminaire. Nous espérons pouvoir le reporter au printemps prochain.

Notre second séminaire de l’année 2021-2022 se tiendra le mardi 7 décembre 2021 de 18h à 20h. Nous accueillerons Anne Mathieu (Maîtresse de conférences, Université de Lorraine, Etudes culturelles, Nancy) pour un exposé autour de « Magdeleine Paz et l’affaire Victor Serge ».

Présentation de la conférence :

Journaliste importante de l’entre-deux-guerres, militante pionnière du droit des étrangers et précurseure de l’anticolonialisme, Magdeleine Paz (1889-1973) fut également une figure de l’antistalinisme et la cheville ouvrière de la campagne pour la libération du célèbre écrivain et intellectuel Victor Serge.

Cette conférence s’appuiera sur les articles qu’elle publia dans divers périodiques pour dénoncer l’emprisonnement de Victor Serge ainsi que sur sa correspondance avec Marcel Martinet, ancien responsable littéraire de L’Humanité, essayiste et écrivain. Autant de textes qui n’ont été republiés qu’en 2015 assortis d’un choix de ces lettres pour la première fois rendues accessibles, dans l’anthologie que Anne Mathieu a consacrée à Magdeleine Paz[1]. La conférence analysera ces textes et lettres mais aussi les autres que sa recherche a exhumés, au travers d’une analyse discursive thématique, lexicale et rhétorique.

Une analyse qui montrera comment Magdeleine Paz s’est opposée à la toute-puissance du parti communiste français et soviétique et combien elle a été pour son époque une rebelle et une figure courageuse. Elle est pourtant demeurée largement dans les coulisses de l’Histoire des intellectuels, tout juste mentionnée dans les ouvrages qui rendent compte de cette fameuse « affaire ».

Informations pratiques :

Sur inscription (nombre de places limitées, par ordre d’inscription, maximum 30). Port du masque obligatoire toute la durée de la conférence. Gel hydroalcoolique à disposition à l’entrée.

Lien pour l’inscription : https://framaforms.org/inscription-chsg-magdeleine-paz-et-laffaire-victor-serge-anne-mathieu-1636720853

Lieu : ULB, Campus du Solbosch, Bâtiment NA (à côté de la Bibliothèque des Sciences humaines), local NA4.302


[1] Magdeleine Paz, Je suis l’étranger. Reportages, suivis de documents sur l’Affaire Victor Serge, Textes réunis, annotés et présentés par Anne Mathieu, Biographie chronologique par Anne Mathieu, Paris, éditions de la Thébaïde, décembre 2015, 396 p.