L’exposition sur Matteotti et la Belgique est présentée dans la Bibliothèque de Sciences Humaines de l’ULB jusqu’au 3 juillet 2024 inclus (!! Attention !! fermeture de la bibliothèque pour inventaire du 24 au 27 juin 2024, l’exposition n’est donc pas accessible cette semaine-là) : Bâtiment NB, au coin de l’av. Héger et du Square Servais, Campus du Solbosch, voir plan du campus (accès PMR)
!! Informations pratiques et lien d’inscription (gratuite mais obligatoire) ci-dessous !!
Le fascisme s’installe en Italie à la suite de la « Marche sur Rome » de 1922. Le régime s’est imposé à coups de violences et d’assassinats, mais le roi confie le pouvoir à Mussolini. Le nouveau régime est bien perçu par la droite qui y voit un énergique « retour à l’ordre ».
À l’étranger, la personne de Mussolini est largement caricaturée comme celle d’un César de pacotille, ridicule mais sans danger.
L’enlèvement et l’assassinat du député socialiste Matteotti, qui s’était opposé à Mussolini à la Chambre et avait contesté le résultat des élections qui venaient de se dérouler dans un climat de violence, signent donc un électrochoc pour l’opinion publique.
Le crime commandité par Mussolini ébranle temporairement le régime fasciste mais précède de peu son renforcement, l’établissement officiel de la dictature et la fin de la monarchie parlementaire.
Les deux camps sont désormais clairement séparés.
Matteotti n’est certes pas la première victime du fascisme mais en devient le symbole.
À l’étranger, et notamment en Belgique, un véritable culte lui est voué dès que sa mort est connue. On lui consacre un monument, des rues et même une chanson en wallon !
La journée d’études qu’organise le CHSG de l’ULB le 5 juin se centrera sur les mobilisations des différents milieux politiques et philosophiques belges par rapport à ce fait majeur de l’histoire italienne et les comparera avec les autres mobilisations en souvenir du martyr de l’antifascisme.
Programme de la journée
9h30 : Accueil
10h-12h Matinée (présidence de séance : Francine Bolle, ULB)
10 h : Introduction : »Pourquoi se souvenir de l’assassinat de Matteotti, symbole des victimes du fascisme italien ? » (Anne Morelli, ULB)
10h30 : « Qu’est-ce qu’un martyr politique au début du XXe siècle? » (Pierre Marie Delpù, ULB)
11 h : « Le souvenir de Giacomo Matteotti à l’étranger » (Giacomo Colaprice, Università di Bari)
11h30 : » Les socialistes belges et le « culte » de Matteotti » (Joffrey Liénart, Bibliothèque et Archives de l’Institut Emile Vandervelde)
12h : Pause-déjeuner
13 h: Visite de l’exposition sur Matteotti et la Belgique présentée dans la Bibliothèque de Sciences Humaines de l’ULB
14h-16h : Après-midi (présidence de séance : Cécile Piret, ULB)
14 h: » La réaction des communistes belges face à l’assassinat » (François Belot, CARCOB)
14h30: « La Franc-maçonnerie italienne et Giacomo Matteotti » (Fulvio Conti- Università di Firenze)
15h : » La mémoire de Matteotti en Italie après le fascisme » (Stefano Gallo, CNR et Directeur scientifique de la Bibliothèque Franco Serantini)
15h30 : Débat
16 h: Clôture des travaux
Informations pratiques
Lieu : Université libre de Bruxelles, Salle H. Janne, 15ème étage de l’Institut de sociologie, 44 avenue Jeanne, 1050 – Bruxelles
Le 24 mars 2022, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB et l’Institut Marcel Liebman auront le plaisir d’accueillir Paul-Emmanuel Babin (Faculté de droit de l’Université de Lille) pour une conférence sur le thème « La guerre d’Algérie en Belgique. Une résistance aux marges du conflit? – Les réseaux belges de soutien pendant la guerre d’Algérie ».
Écrire l’Histoire d’un réseau de l’ombre revient à le sortir de l’oubli. A l’aube du soixantenaire de l’indépendance de l’Algérie, quel est le sens que nous pouvons donner au combat des Belges aux côtés des Algériens ? Faut-il parler d’oppositions intellectuelles, de résistance belge ou bien encore de « Justes » par rapport au colonialisme ? Doit-on au contraire considérer qu’en Belgique, il ne s’agissait que d’une minorité placée aux marges d’un conflit ? D’un côté la dimension européenne du combat des Algériens et d’un autre côté, le choix assumé de militants de gauche, invitent à restituer les enjeux de ce « Front du Nord », dont les rangs sont à présent clairsemés. »
Où ? Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, local NA4 203 (square Jean Servais, le bâtiment NA est accolé au bâtiment de la bibliothèque des Sciences humaines – Simone Veil. https://www.ulb.be/fr/solbosch/plan-du-campus
En raison de la situation sanitaire, nous sommes contraints d’annuler ce séminaire. Nous espérons pouvoir le reporter au printemps prochain.
Notre second séminaire de l’année 2021-2022 se tiendra le mardi 7 décembre 2021 de 18h à 20h. Nous accueillerons Anne Mathieu (Maîtresse de conférences, Université de Lorraine, Etudes culturelles, Nancy) pour un exposé autour de « Magdeleine Paz et l’affaire Victor Serge ».
Présentation de la conférence :
Journaliste importante de l’entre-deux-guerres, militante pionnière du droit des étrangers et précurseure de l’anticolonialisme, Magdeleine Paz (1889-1973) fut également une figure de l’antistalinisme et la cheville ouvrière de la campagne pour la libération du célèbre écrivain et intellectuel Victor Serge.
Cette conférence s’appuiera sur les articles qu’elle publia dans divers périodiques pour dénoncer l’emprisonnement de Victor Serge ainsi que sur sa correspondance avec Marcel Martinet, ancien responsable littéraire de L’Humanité, essayiste et écrivain. Autant de textes qui n’ont été republiés qu’en 2015 assortis d’un choix de ces lettres pour la première fois rendues accessibles, dans l’anthologie que Anne Mathieu a consacrée à Magdeleine Paz[1]. La conférence analysera ces textes et lettres mais aussi les autres que sa recherche a exhumés, au travers d’une analyse discursive thématique, lexicale et rhétorique.
Une analyse qui montrera comment Magdeleine Paz s’est opposée à la toute-puissance du parti communiste français et soviétique et combien elle a été pour son époque une rebelle et une figure courageuse. Elle est pourtant demeurée largement dans les coulisses de l’Histoire des intellectuels, tout juste mentionnée dans les ouvrages qui rendent compte de cette fameuse « affaire ».
Informations pratiques :
Sur inscription (nombre de places limitées, par ordre d’inscription, maximum 30). Port du masque obligatoire toute la durée de la conférence. Gel hydroalcoolique à disposition à l’entrée.
Lieu : ULB, Campus du Solbosch, Bâtiment NA (à côté de la Bibliothèque des Sciences humaines), local NA4.302
[1] Magdeleine Paz, Je suis l’étranger. Reportages, suivis de documents sur l’Affaire Victor Serge, Textes réunis, annotés et présentés par Anne Mathieu, Biographie chronologique par Anne Mathieu, Paris, éditions de la Thébaïde, décembre 2015, 396 p.
Le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches a le plaisir de vous annoncer la reprise de ses séminaires en présentiel.
Pour le premier séminaire de l’année 2021-2022 qui se tiendra le jeudi 14 octobre 2021 de 18h à 20h, nous accueillerons Lucas Raucq (Historien, ULB) pour un exposé sur le thème « Émeutes, autonomie ouvrière et préhistoire du droit du travail : la grève des mineurs borains de l’été 1861 ».
La discussion sera animée par Jean Puissant (professeur honoraire, ULB), notamment auteur de L’évolution du mouvement ouvrier socialiste dans le Borinage (Académie royale de Belgique, 1982)
« Durant l’été 1861, l’effervescence règne dans ce petit bout de Belgique qu’est le Borinage : étroit réduit industriel glissé entre la frontière française et le chef-lieu de la province de Hainaut, Mons. En effet, une goutte d’eau bien atypique vient de faire déborder le vase de la résilience maintes fois éprouvée de la classe ouvrière locale et l’a poussée à l’émeute : l’affichage de règlements d’atelier sur les murs de ses charbonnages !
Sur ces affiches, les « maîtres de fosses » ont inscrit ce qu’ils appellent « le bon ordre industriel », en fait les normes de travail qu’ils souhaitaient voir s’appliquer dans le quotidien des travaux miniers. Ce nouvel ordre des choses, les ouvriers et ouvrières ne semblent pourtant pouvoir l’encadrer, il froisse au plus haut point leur sens du juste et de l’injuste, ainsi que leur autonomie jusque-là relativement sauvegardée sur les lieux de leur labeur…
La grève et les émeutes qui l’accompagnèrent ébranlèrent la société belge de l’époque et suscita des débats pionniers – mais mort-nés – quant aux questions du droit et de la règlementation du travail.
Cet événement et ses répercussions ont laissé en outre à l’historien de multiples indices sur ce qui constituait la norme et le normal au travail à la fois aux yeux du maître et à ceux de l’ouvrier charbonnier : un point d’accès vers ce qui composait les cultures respectives de ces deux classes sociales ? »
Règles sanitaires en vigueur à l’Université : port du masque obligatoire toute la durée de la conférence. Gel hydroalcoolique à disposition à l’entrée.
!!Méthode de connexion aux conférences en ligne (du 3 mai au 8 mai)!!
La participation aux conférences ne demande aucune inscription préalable.
Il est possible de suivre les conférences :
– Sur notre chaine Youtube (aucune ouverture de compte n’est nécessaire) :
-> Pour suivre en direct la conférence du vendredi 7 mai (Session 3, avec Chloé Leprince et Quentin Deluermoz), cliquez sur : https://youtu.be/x8s04SRicuc
-> Pour suivre en direct la conférence du samedi 8 mai (Session 4, avec Dominique Villaeys-Poirré et Eric Toussaint), cliquez sur https://youtu.be/cL8p9SDgeNk
-> pour (re)voir la conférence du lundi 3 mai (Session 1, avec Jean-Louis Robert, Laure Godineau et Marc César), il vous suffit de cliquer sur le lien suivant : https://youtu.be/JnFnpmSz-Sw
-> pour (re)voir la conférence du mercredi 5 mai (Session 2, avec Jean-Michel Dufays et Francis Sartorius) le lien est le suivant : https://youtu.be/WFH8LUyNjdM
– Sur nos pages Facebook de l’Institut Marcel Liebman et du Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches : les annonces des conférences du lundi 3 mai et mercredi 7 mai sont déjà publiées (si vous avez un compte Facebook, vous pouvez dès à présent demander qu’un rappel vous soit envoyé en cliquant sur le bouton prévu à cet effet).
Les questions pourront être posées en commentaire et seront relayées aux orateurs par notre équipe.
***
Depuis l’écrasement de la Commune de 1871, des dizaines d’ouvrages ont été consacrés à son histoire. Mais chaque époque pose des questions différentes face à cet événement exceptionnel qui annonçait les révolutions du XXème siècle.
Le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches et l’Institut Marcel Liebman, se proposent de donner la parole à des chercheurs et à des militants qui interrogent de manière novatrice la Commune et sa répression.
Tandis qu’une offensive conservatrice demande de ne plus évoquer le souvenir de la Commune, nous avons choisi de nourrir la réflexion sur cet événement fondateur à travers un colloque organisé sous la forme d’une série de conférences en ligne.
En clôture du colloque et en collaboration avec La Maison du Livre, nous vous proposons également une soirée littéraire autour de la Commune.
Le colloque sera accompagné de l’exposition « Vive la Commune ! », visible en plein air sur l’avenue Paul Héger (Campus du Solbosch). Cette exposition retrace l’histoire de la Commune à travers des photographies actuelles de Paris, sur lesquelles des artistes ont dessiné les acteurs (imaginaires) de la Commune. L’exposition a été conçue, avec le soutien du Collectif Krasnyi, par Sixtine d’Ydewalle, doctorante sur le communalisme, les dessinateurs Manu Scordia et Thibaut Dramaix et le photographe Karim Brikci-Nigassa.
L’exposition a été montée avec le soutien de la Commission culturelle (ULB-Culture) et l’aide logistique de l’Association des Cercles Étudiants.
Le colloque est organisé avec le soutien financier du FNRS et de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’ULB.
Du 26 avril au 16 mai : Exposition en plein air « Vive la Commune »
Université libre de Bruxelles, Campus du Solbosch, en haut de l’avenue Paul Héger (près des Presses universitaires)
Lundi 26 avril : 17h30 – Inauguration de l’exposition
Intermède musical par « Le chant des Cerises » (Chansons contestataires d’hier et d’aujourd’hui)
Emission spéciale « Histoire de savoir » sur Radio Campus.
Table de presse en collaboration avec les Presses universitaires de Bruxelles (PUB) avec une sélection d’ouvrages récents de nos intervenants au colloque.
!!! Inscription (obligatoire!) inauguration exposition en plein air « Vive la Commune! » !!!
Elle débutera à 17h30 jusque 19h à l’ULB, dans le haut de l’avenue Paul Héger (près des Presses universitaires) en présence des artistes qui l’ont conçue. Elle se fera dans le respect des normes sanitaires, c’est-à-dire par groupes de 10 personnes maximum, avec port du masque obligatoire. Chaque personne inscrite recevra un mail avec une lettre (A,B,…) correspondant au groupe où elle sera attendue. Certains commenceront la visite de l’exposition par le haut de l’avenue Héger, d’autres en sens inverse.
!!! IMPORTANT !!! Si vous comptez nous rejoindre, envoyez un mail de réservation à : anne.morelli@ulb.be
Colloque académique en ligne du lundi 3 mai au samedi 8 mai 2021
(En soirée de 17h à 18h30)
Lundi 3 mai (présidence : Nicolas Veschueren)
17h : Histoire et mémoire de la Commune – Jean-Louis Robert (professeur émérite, Université Paris 1 et président d’honneur des Amies et Amis de la Commune)
17h30 : Relecture de la Commune, écrire l’histoire de la Commune de Paris – Marc César (enseignant et chercheur à l’Université Paris 13) et Laure Godineau (maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 13)
18h – Questions du public aux orateurs
Mercredi 5 mai (présidence de séance : Anne Morelli)
17h – Les francs-maçons et la Commune – Jean-Michel Dufays (Historien, Haute Ecole Bruxelles-Brabant)
17h30 – Les proscrits de la Commune présents en Belgique, des personnalités très diverses – Francis Sartorius (Historien, auteur du livre Les Communards en exil. Etat de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs 1871-1880)
18h – Questions du public aux orateurs
Vendredi 7 mai (présidence de séance : Francine Bolle)
17h – De la figure de la « pétroleuse » à la conquête d’une souveraineté dans l’évènement, les femmes dans la Commune de Paris – Chloé Leprince (journaliste à France Culture, réédition de Les « Pétroleuses » d’Edith Thomas chez Folio en mars 2021, étudiante ENS- EHESS).
17h30 – Une histoire mondiale de la Commune – Quentin Deluermoz (professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Paris, laboratoire ICT)
18h – Questions du public aux orateurs
Vendredi 7 mai à 20h15 : Rencontre avec le Collectif Krasnyi (en ligne, par l’UPJB)
à 20h15, l’Union des progressistes juifs de Belgique organise, en lien avec le colloque, une rencontre en ligne avec des membres du Collectif Krasnyi qui viendront, entre autres, présenter l’exposition « Vive la Commune ! », visible à l’ULB (en plein air) du 27 avril au 16 mai 2021. Plus d’informations seront prochainement disponibles sur la page : Agenda | UPJB.
Samedi 8 mai (présidence de séance : Gabriel Maissin)
17h – Rosa Luxemburg et la Commune de Paris – Dominique Villaeys-Poirré (auteure du Blog « Comprendre avec Rosa Luxemburg »)
17h30 – Un militant du XXIème siècle peut-il encore s’inspirer des solutions préconisées par la Commune ? L’exemple de la dette et du crédit –Eric Toussaint (docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international)
!!! Etant donné que la situation sanitaire empêche la tenue de cet événement en présentiel, celui-ci est reporté à l’automne prochain !!!
(Rue de Rome 24-28 – 1060 Bruxelles)
Soirée littéraire autour de la Commune(Sous réserve de possibilité d’organisation en présentiel)
Avec Paul Lidsky (écrivain, auteur de « Les écrivains contre la Commune – Suivi de Les artistes pour la Commune », éd. La Découverte, rééd. augm. 2021) et Paul Aron (professeur de littérature et théorie littéraire à l’Université Libre de Bruxelles)
Lectures de textes sur la Commune (par Isabelle Dumont, comédienne).
Informations pratiques
Les conférences auront lieu en ligne en direct et seront diffusées simultanément sur Youtube, sur la page Colloques-conférences Replay – YouTube (la création d’un compte n’est pas nécessaire) et sur Facebook (les événements seront annoncés sur les pages du Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches et de l’Institut Marcel Liebman). Les questions pourront être posées en commentaire et seront relayées aux orateurs par notre équipe.
Pour l’inauguration de l’exposition et la soirée de clôture, les informations pratiques et modalités d’inscriptions dépendront des règles sanitaires en vigueur et seront donc communiquées au plus tard la semaine précédant ces événements.
Le 18 février (18h-20h), Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB aura le plaisir d’accueillir l’historien Anthony Crezegut (Centre d’Histoire de Sciences Po, Paris) pour un exposé sur le thème de la réception des écrits de Gramsci en France :
« En 2020 la cote de la marque “Gramsci” est au plus haut sur les marchés de biens symboliques en France, et en période d’hyperinflation on peut craindre une dévaluation à terme de cette « monnaie d’échange ».
Sa « valeur d’usage » reste toutefois élevée. Ainsi si elle a été usée prématurément par les présidents Mitterrand, Giscard d’Estaing ou Chirac dans leurs projets de socialisme démocratique en dialogue avec l’eurocommunisme, néo-libéralisme ou néo-conservatisme proches de la « nouvelle droite » via des entrepreneurs politico-médiatiques divers, elle a été recyclée récemment par les présidents Sarkozy, Hollande ou Macron dans l’optique de la « bataille des idées » ou « culturelles », qui sont souvent des spectres de Gramsci alimentés par la fameuse polémique des années 1970 autour de la Nouvelle droite.
De cet auteur plus souvent cité que lu en France, de l’aveu de Foucault, il reste l’impression qu’il sert de marqueur identitaire sur la base d’une production imaginaire, si ce n’est fantasmatique où le projet de Gramsci – une analyse réflexive sur sa propre condition d’intellectuel face à la rupture avec les couches subalternes et le désastre de la gauche face au fascisme – semble en arrière-plan. Ce qui l’emporte en France reste un projet d’affirmation d’une politisation du pouvoir spirituel (intellectuel) ou de spiritualisation du pouvoir temporel (politique), afin de conquérir l’autorité morale, la suprématie métapolitique dans la société. ».
L’exposé sera suivi d’une discussion avec la salle.
Les séminaires sont organisés avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’Université libre de Bruxelles.
L’accès au séminaire est libre et ouvert à tou.te.s.
Lieu : Campus du Solbosch, Bâtiment NA (jouxtant la bibliothèque des Sciences humaines), 4ème étage, local NA4.303. Entrée Square Jean Servais. Voir plan du campus : https://www.ulb.be/fr/plans-et-acces/solbosch
N’hésitez pas à diffuser l’information autour de vous et à inviter vos contacts via vos réseaux sociaux : lien événement facebook
A partir du visionnage de reportages réalisés en 1989, les journalistes Jean-Marie Chauvier et Willy Estersohn viennent témoigner de leur expérience des événements de novembre 1989.
📆 Date : 18/11/2019 ⌚ Heure : 18:00 📍 Lieu : Université libre de Bruxelles – AW1.121, voir Plan du campus (entrée par le Square Jean Servais)
Entrée libre – ouvert à tou.te.s
Personne de contact : Nicolas Verschueren | niversch@ulb.ac.be
(Université libre de Bruxelles et Maison du Livre)
L’année 2019 sera celle du centenaire de l’assassinat
de Rosa Luxemburg. Diverses activités commémoratives sont déjà annoncées un peu
partout en Europe et dans le monde. A cette occasion, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches (Université libre
de Bruxelles), la Maison du Livre, le Centre des Archives du Communisme en Belgique, l’Institut Marcel Liebman et la Formation
Léon Lesoil coorganisent un colloque de réflexion critique autour de quatre
thèmes majeurs qui ont marqué la pensée et l’action de Rosa
Luxemburg : la « fin du capitalisme », la
« Démocratie radicale », l’ « Auto-détermination des
peuples et impérialisme » et la question de la « grève
générale ».
Au-delà de l’aspect commémoratif, il
s’agira surtout d’interroger de poser, par le biais d’interventions de
spécialistes internationaux issus de diverses disciplines (historiens,
politologues, philosophes, économistes et sociologues), la question de
l’originalité et de l’actualité de la pensée de Rosa Luxemburg, un siècle après
sa mort.
Programme
Jeudi
25 avril (Maison du Livre, rue de Rome 24, 1060 Saint-Gilles)
18h-18h30 :
Lionel Richard (Professeur émérite, Université de Picardie Jules-Verne, auteur
de nombreux livres sur la culture allemande du XXe siècle, collaborateur au Magazine
littéraire et au Monde diplomatique), « Dimension culturelle de la révolution en Allemagne – rôle de Spartakus »
18h30-19h : Martine Leibovici (Maitre de conférences-HDR émérite en philosophie
politique, Université Paris Diderot-Paris 7), « Rosa Luxemburg et le côté formel de la démocratie »
19h-20h : Pause repas (bar et petite restauration sur
place)
20h – Projection du film « Rosa
Luxemburg » de Margarethe von Trotta (Allemagne, 1986, 123min.)
Vendredi 26 avril (Campus du Solbosch, ULB)
Matinée (Salle Henri Janne, 15è ét. de l’Institut de Sociologie, 44 avenue Jeanne, 1050 Ixelles : plan)
9h-9h30 – Exposé introductif : « Socialisme et révolution en Allemagne », par Antoine Chollet (Université de Lausanne, Institut d’études politiques, historiques et internationales) ;
9h30- 10h30 : « Capitalisme, impérialisme, globalisation :
les apports de Rosa Luxemburg » – Présidence : Gabriel Maissin (économiste,
UCL)
Prof. Marlyse Pouchol (Université de
Reims et membre du Clersé CNRS, UMR 8019, Université de Lille 1), « Accumulation du capital et impérialisme selon Rosa Luxemburg »
Dr. Jelle Versieren (Universiteit Antwerpen) « La dialectique du capital chez Rosa Luxemburg et la phase actuelle
de la financiarisation » (Rosa
Luxemburg: the dialectic of capital and the current phase
of financialization)
10h30-11h – Discussion
11h-11h30 Pause
11h30-13h00 : « Auto-détermination des peuples et
impérialisme » – Présidence : Francine Bolle (historienne, ULB)
Jean Vogel (président de l’Institut Marcel
Liebman, Professeur de Science politique, Université Libre de Bruxelles), « L’anti-impérialisme réactionnaire et
ses avatars »
Dominique Villaeys-Poirré (animatrice du blog Comprendre avec Rosa Luxemburg,
coordinatrice du tome 6 des Œuvres complètes
de Rosa Luxemburg, OCRL
Agone-Smolny), « Penser, agir
contre le colonialisme, le militarisme, l’impérialisme »
13h-14h Pause
Après-midi (Campus du Solbosch, local
R42.2.110 : voir
plan)
James Muldoon (University of
Exeter, Political Science Department), « Socialist Republicanism in the German Revolution »
Vincent Presumey (auteur de Paul Levi :
L’Occasion manquée, Éditions de Matignon, 2017), « Après Rosa Luxemburg : démocratie,
république et révolution chez Paul Lévi. »
15h45 – 16h05 : Présentation de la réédition de l’œuvre de Rosa
Luxemburg, par le collectif d’édition
Smolny.
16h05-16h30 Pause-café
16h30-18h : « grève
générale et mouvements sociaux aujourd’hui » – Table ronde (présidence
Mateo Alaluf, sociologue, ULB) avec : Felipe Vankeirsbilck (CSC); Daniel
Richard (FGTB); Anja Deschoemacker (Collectif Rosa) ; Stéphanie
Servais (gilets jaunes Liège) ; Elodie Doppagne (gilets jaunes
Bruxelles);
Betty Masure (CGSPACOD).
Colloque organisé avec le soutien du FNRS, de la Faculté de Philosophie et
Sciences sociales de l’ULB et du Centre de recherche « Mondes modernes et
contemporains ».
(Système de traduction simultanée français-anglais)
Jeudi 2 novembre 2017 : Séance d’ouverture
16h : Accueil des participants
16h30 : Discours introductifs par Alexander Rabinowitch (Indiana University) : « The Bolsheviks Come to Power Revisited : Centennial Reflections » et Enzo Traverso (Cornell University) : « Entre utopie et mélancolie : le siècle des révolutions »
18h30 : Verre de l’amitié – Soirée festive – Chorale Brecht-Eisler de Bruxelles
Vendredi 3 novembre 2017
8h30 : Accueil des participants
9h00 – 11h : Panel 1 – Nouvelles approches historiennes : La révolution russe vue d’en bas (Partie I) – présidence de séance : Guy Van Sinoy (Formation Leon Lesoil)
Eric Aunoble (Université de Genève) : « Des parcours plébéiens dans la révolution, de l’utopie à la bureaucratie»
David Mandel (UQAM) : « The Legacy of the October Revolution»
11h – 11h15 : Pause-café
11h15 – 13h15 : Panel 2 – Nouvelles approches historiennes : La révolution russe vue d’en bas (Partie II)– présidence de séance : Samia Beziou (ULB)
Simon Pirani (Oxford Institute of Energy Studies) : « Workers and the Soviet state : lessons from the 1920»
Jeffrey Rossman (University of Virginia) : « What Did Russian Workers Want? Interpreting 1917 from the Perspective of the Stalinist 1930s»
13h15 – 14h : Pause-déjeuner
14h00 – 16h : Panel 3 – Actualité de la révolution russe – présidence de séance : Jean-Michel De Waele (ULB)
Jean-Jacques Marie (CEMTRI) : « La révolution russe relève-t-elle d’un passé révolu ou appartient-elle toujours au présent ?»
Kevin Morgan (University of Manchester) : « From Lenin to Leninism, and the cult of the individual»
16h – 16h15 : Pause-café
16h15 – 18h15 : Panel 4 – Influence de la révolution russe sur les mouvements ouvriers – présidence de séance : José Gotovitch (CarCob)
Samia Beziou (CHSG) : « Les soviets vus de Belgique, des tranchées à L’Exploité »
Francine Bolle (ULB) : « La réception et l’influence de la révolution russe dans les milieux syndicaux en Belgique pendant la période de l’Entre-deux-Guerres »
Stefanie Prezioso (Université de Lausanne) : « Italie : les quatre années rouges»
Samedi 4 novembre 2017
8h30 : Accueil des participants
9h – 11h15 : Panel 5 – Influence de la révolution russe sur les mouvements nationaux et anticoloniaux – présidence de séance : Jean Vogel (ULB)
Hanna Perekhoda (Université de Lausanne) : « Quelle révolution pour un peuple opprimé ? Débats et combats en Ukraine révolutionnaire (1917 – 1922) »
Matthieu Renault (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis) : « Traduire la révolution en Orient (1919-1924»
Catherine Samary (Université Paris-Dauphine) : « Le souffle d’Octobre dans la semi-périphérie yougoslave»
11h15 – 11h30 : Pause-café
11h30 – 13h15 : Panel 6 – Utopies portées par la révolution russe – présidence de séance : Daniel Tanuro (Formation Léon Lesoil)
Laure Després (Université de Nantes), « Le Communisme de guerre, entre stratégie désespérée et utopie anti-chrématistique »
Fabien Bellat (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles) : « Bâtir l’utopie : les villes neuves soviétiques»
Laurence Roudart (ULB) : « La question agraire à l’épreuve de la Révolution russe »
13h15 – 14h : Pause-déjeuner
14h- 16h : Panel 7 – Contre-culture dans la révolution russe (arts – cinéma) – présidence de séance : Laurent Vogel (ULB)
Patrick Leboutte (INSAS) : « Pour un cinéma libre de droit et propriété de tous : du ciné-train à l’expérience collective des groupes Medvedkine »
Lionel Richard (Université de Picardie Jules-Verne) : « Les producteurs artistiques en mouvement – initiatives européennes en opposition à la culture dite ‘bourgeoise’ »
16h – 16h15 : Pause-café
16h15-18h00 Panel 8 – La vie nouvelle (condition de la femme, pédagogie, « vie nouvelle ») – présidence de séance : Anne Morelli (ULB)
Mario Alessandro Curletto (Università degli Studi de Genova) : « Du football bourgeois au football soviétique» (sous réserve)
Louise Gotovitch (enseignante) : « Makarenko pour une pédagogie révolutionnaire»
Cyliane Guinot (Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne) : « La naissance de la ‘Femme Rouge’ : discours et expériences en Russie post-révolutionnaire»
Sébastien Antoine (UCL-Mons) « Échos de la Révolution russe dans le programme d’histoire de Belgique francophone »
18h-18h30 : Clôture du colloque – Mateo Alaluf (ULB)
FEUILLETON (Musiq’3, RTBF) DE FRANCOISE NICE « Bande-son d’une révolution » est toujours disponible en podcast ici
INFORMATIONS PRATIQUES ET INSCRIPTIONS
Lieu : Maison du Peuple de Saint-Gilles, Parvis de Saint-Gilles, 1060 Bruxelles. Plan ici
Accès : A dix minutes à pied de la Gare du Midi – STIB : Tram 3, 4 ou 51 Station Parvis de Saint-Gilles – Métro lignes 2 et 6 – Station Porte de Hall – Bus 48 – Arrêt Parvis de Saint-Gilles.
Par jour (vendredi ou samedi) : 10 euros – 5 euros (étudiants-chômeurs)
Pass pour les 3 jours (uniquement en prévente) : 15 euros
Préventes : verser la somme (en indiquant en communication : Nom, Prénom, jour(s) de participation) sur le compte BE44 3630 6368 1045 au nom de « Colloque 1917-2017 »
Comme chaque année, le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches (CHSG) de l’ULB organise en 2017 une série de séminaires, ouverts à tous.
Le mardi 30 mai 2017, de 18h à 20h, nous accueillerons Adrian Thomas (Master en Histoire, ULg) qui nous propose un exposé (suivi d’une discussion avec la salle) sur « La présence communiste dans les entreprises belges de l’après-guerre » :
« Le 23 mai 1948, Edgar Lalmand, n° 1 du Parti communiste de Belgique (PCB), soupire, affligé, à son Comité central désorienté : « Dans l’histoire de notre Parti, même aux jours les plus sombres, les militants du Parti communiste n’ont jamais manifesté à l’égard du mouvement syndical une telle indifférence ». Trois semaines plus tôt, la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB) réunie en congrès s’était résolue à démettre tous les permanents syndicaux communistes des instances dirigeantes du syndicat. Ce mouvement, enclenché depuis plusieurs mois, se généralise en province : presque tous les syndicalistes membres du Parti communiste perdent leur(s) mandat(s) dans l’année 1948. Cette FGTB, que les communistes avaient cofondée à peine trois ans plus tôt en obligeant les socialistes à les rejoindre par fusion de leurs dissidences, s’était retournée contre eux. Retour à la situation antebellum, où le PC était perçu par presque tous comme un paria de la classe ouvrière, un parti de l’étranger qu’il fallait absolument tenir à distance. Pourtant, rien n’était joué durant ces années méconnues d’immédiat après-guerre où jamais des révolutionnaires n’eurent autant d’influence en Belgique. »
Le séminaire se déroulera à la salle Arthur Doucy, 12ème étage de l’Institut de Sociologie (Bât.S, local 12.123), ULB, 44 avenue Jeanne, 1050- Bruxelles). Entrée libre.